Certaines confusions sur la pratique de l’ostéopathie persistent :
En France, le titre professionnel d'ostéopathe est reconnu depuis une loi de 2002.
On trouve deux types de parcours pour accéder à la profession d’ostéopathe.
Les ostéopathes exclusifs justifiants d'un titre d'ostéopathe D.O. obtenu grâce à 5 ans d’études, 4860 heures de formation, dont 1500 heures de formation pratique clinique incluant 150 consultations complètes et validées, sont autorisés à pratiquer des manipulations ayant pour but de prévenir ou de remédier à des troubles fonctionnels du corps humain.
Une autre partie des ostéopathes sont des professionnels de santé médicaux ou paramédicaux dont des infirmières, des médecins, des kinésithérapeutes. Ceux-ci obtiennent le droit d’exercer l’ostéopathie à l’issue de :
- 1900 heures de formation pour les masseurs-kinésithérapeutes et sages-femmes ;
- 2300 heures de formation pour les pédicures-podologues et les infirmiers ;
- 800 heures de formation pour les médecins.
L'ostéopathie est admise en tant que médecine douce mais ne doit en aucun cas se substituer aux soins de pathologies nécessitant des interventions médicales poussées, notamment l'usage de médicaments ou l'intervention chirurgicale. Mais peut tout à fait s’y associer !
Pour cela, il faut une bonne coopération entre ces différentes professions.
L’ostéopathie est-elle vraiment démontrée ?
D’après un rapport de l’INSERM de 2012 concernant les douleurs d’origine vertébrale :
Il y a un nombre plutôt limité d’études comparatives et randomisées qui ont été réalisées pour évaluer l’ostéopathie. Il faut cependant noter la grande difficulté méthodologique qu’il y a à mener ce type d’évaluation de façon indiscutable et les faibles budgets alloués à ces études.
L’étude la plus importante concerne l’étude UK Beam Trial Team qui a randomisé 1334 patients ayant des lombalgies subaiguës pris en charge pendant 1 an en médecine générale. Cette étude a montré une supériorité des manipulations par rapport à la prise en charge courante.
Par ailleurs le risque d’effets indésirables graves de l’ostéopathie est considéré comme faible !
Pourquoi les sportifs consultent-ils un ostéopathe ?
Il est possible pour des sportifs de consulter un ostéopathe en prévention en dehors de toute douleur ou lors d'un problème particulier.
En effet, les zones les plus souvent sollicitées en cas de pratique sportive sont essentiellement les articulations, muscles et squelette. Bien souvent, il n’est pas rare que les micro-traumatismes engendrés par une activité physique entraine des lésions ostéopathiques et entravent la sécurité, la longévité et la qualité du sportif.
Dans le cadre préventif, une visite régulière (une ou deux fois par an par exemple) permet de lever certaines tensions musculaires et restrictions de mobilité articulaire.
Ainsi la séance aidera l’athlète à avoir des gestes plus fluides, une meilleure perception de son corps, des performances améliorées et un risque de blessure plus faible.
Mais, il est aussi possible d’avoir recours à un ostéopathe en association avec le traitement d’un kinésithérapeute dans le cadre de la rééducation d’une blessure.
La plupart des séances d'ostéopathie nécessitent une mise au repos pendant quelques jours pour avoir un maximum d’efficacité, on préconise généralement 48h de repos.
Dans tous les cas, les techniques devront être parfaitement maîtrisées, précises et d’indication bien posée. D’où l’importance de bien choisir son ostéopathe.